L'agriculturerégénératrice permet une décarbonation rapide des exploitations agricoles. Nos données démontrent son importante capacité d'atténuation. 75 % des exploitations ont enregistré une amélioration de leur bilan GES d'une année à l'autre et ont constaté un impact environnemental positif dès leur première année dans notre programme. Les méthodes régénératrices peuvent donc être appliquées de manière bénéfique sur des surfaces agricoles cultivées en conventionnel et en bio.
Sur les graphiques ci-dessous, chaque ligne verticale représente le bilan GES d'une exploitation agricole individuelle par hectare. Les lignes rouges au-dessus de l'axe horizontal correspondent à des fermes qui émettent plus qu'elles ne stockent de carbone au cours d'une année. Inversement, les lignes vertes situées correspondent à des fermes qui stockent plus qu'elles n'émettent de carbone au cours d'une année.
La rémunération carbone permet d’accélérer la transition agricole et de la rendre plus équitable. Au cours des deux-trois dernières années, nous avons constaté une forte augmentation du nombre d'agriculteurs inscrits à notre programme. D'un nombre initial de 100 agriculteurs en 2020, notre programme est passé à plus de 1 000 agriculteurs en 2023, répartis entre la France, la Belgique et le Royaume-Uni.
La croissance rapide du nombre d'agriculteurs révèle le potentiel de la rémunération carbone pour engager les agriculteurs dans une agriculture bas-carbone. En effet, le nouveau flux de revenus provenant des certificats carbone (les certificats n'étant générés qu'a posteriori, une fois que les résultats en matière de carbone sont quantifiés et audités) et les conseils d'experts de Soil Capital aident les agriculteurs à surmonter certaines des difficultés qu'ils rencontrent quant à l'adoption de nouvelles pratiques (tels que la crainte d'une perte de rentabilité et de rendement, le manque de connaissances appropriées, l'absence de demande du marché, etc.)
L'agriculture régénératrice n'est pas une notion figée. Chaque parcours de transition est unique et varie en fonction du contexte géographique et agronomique d'une exploitation agricole (composition du sol, climat, topographie, marché, etc.).
Alors que certains programmes d'agriculture régénératrice prescrivent certaines pratiques agricoles, nous n’avons pas de cahier des charges et laissons les agriculteurs libres de choisir la meilleure combinaison de pratiques à mettre en œuvre. Nous leur offrons des conseils et une expertise agronomique sur mesure, mais rien n'est obligatoire. Nous estimons que cette approche est la plus bénéfique pour une transition optimale et adaptée aux contextes variés des agriculteurs.
Naturellement, nous constatons une grande variabilité dans le taux et le degré de changement parmi les exploitations, comme le montre le graphique ci-dessous. La valeur médiane du bilan GES de toutes les exploitations confondues dans notre programme s’élève à 0,23 tonne de CO2e par hectare. Par définition, la moitié des agriculteurs du programme réalisent des améliorations carbone plus élevées. Beaucoup réalisent une baisse d’une tonne de CO2e par hectare par an.
Plus de 75 % des certificats Soil Capital générés pendant la récolte 2022 résultent d'au moins deux pratiques régénératrices mises en œuvre dans le même champ cette année-là. Plus de 25 % des rémunérations résultent de la mise en œuvre de trois pratiques régénératrices. Cela démontre que, malgré la flexibilité et la liberté offerte aux agriculteurs, ces derniers choisissent d’adopter plusieurs pratiques à la fois dès le début de leur transition.
Tendre vers de nouvelles pratiques agricoles est difficile. Certaines pratiques régénératrices sont plus facilement adoptées que d’autres. Nous recommandons généralement la réduction du travail du sol, la maximisation de couverts végétaux et le remplacement des intrants synthétiques par des intrants organiques comme premières méthodes à adopter dans le cadre de leur transition régénératrice. Nous avons constaté des variations dans le taux d'adoption de ces trois méthodes, les agriculteurs commençant généralement par réduire l'intensité de leur travail du sol, puis introduisant davantage de couverts végétaux dans leur rotation, avant de passer à l’usage d’intrants organiques (à moins qu'ils ne soient déjà au bio).
Les graphiques ci-dessous montrent le taux d’adoption de chaque type de pratique par les exploitations agricoles dans notre programme. On peut y constater les résultats suivant :
Ces résultats ne sont cependant pas surprenants. L'accès à des engrais organiques, par exemple, est une contrainte majeure pour de nombreux agriculteurs au vu des tendances actuelles dans l’industrie agricole.
Souvent évoquée comme solution dans les discussions sur l'atténuation du changement climatique, l'agriculture régénératrice peut être perçue à tort comme une approche exclusivement axée sur le carbone (ce que certains appellent en anglais "carbon tunnel vision"). C'est qui n'est manifestement pas le cas.
Les pratiques régénératrices offrent pléthore de services éco-systémiques, la séquestration carbone n'étant que l'un d'entre eux. En effet, l'agriculture régénératrice est autant une stratégie d'atténuation du changement climatique que d’augmentation de la qualité des sols et de résilience alimentaire.
La Commission européenne a rassemblé des preuves scientifiques des nombreux avantages des pratiques régénératrices. Par exemple, lorsque les agriculteurs établissent un courvert végétal (en gardant le sol couvert de racines vivantes), les études montrent que cela permet non seulement de stocker le carbone du sol, mais aussi d'avoir des effets positifs sur :
Nos données montrent que tous les agriculteurs qui ont amélioré leur bilan GES après la récolte 2022 ont mis en œuvre des pratiques d'amélioration des sols, telles que les cultures de couverture, la fertilisation organique ou la réduction de l'intensité du travail du sol. Cela montre que les efforts déployés pour améliorer le bilan GES d'un système agricole (en tenant compte à la fois des émissions et du carbone du sol) se traduisent également par une amélioration de la santé des sols. Ainsi, notre programme utilise le carbone (et son équivalent en gaz à effet de serre) comme indicateur principal de la mise en œuvre de l'agriculture régénératrice.
Les données du programme Soil Capital constituent une preuve critique que :
Néanmoins, nous devons également reconnaître que (1) nous n'en sommes qu'au début de l'évolution de notre propre programme - et donc des enseignements que nous pouvons tirer des données dont nous disposons ; (2) il ne s'agit pas d'un voyage à faire seul - les partenariats et la mise en commun de l'expertise sont essentiels.
C'est pourquoi nous participons à des projets de recherche financés par l'Union européenne et le gouvernement britannique avec des universités et des chercheurs de premier plan, afin d'étudier comment différentes technologies de détection peuvent ajouter de la granularité à la mesure de l'impact de notre programme - notamment en utilisant des microphones pour écouter l'activité des vers sous terre.
Et, bien sûr, nous sommes toujours prêts à joindre nos forces à celles d'autres entreprises qui cherchent à accélérer la transition agricole de manière appropriée, alors n'hésitez pas à nous contacter !
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Informez-vous sur la manière dont votre entreprise peut investir dans la transition régénératrice.
Rejoignez les agriculteurs qui améliorent la santé des sols et qui sont récompensés pour cela.
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