Pascal se demande dans quelle mesure il est possible de simplifier le travail du sol en maïs semence, sans impact sur le rendement ou la qualité, et sans augmenter la consommation d'herbicides. La simplification du travail du sol, qui permet de minimiser la minéralisation de la matière organique et donc d'améliorer le bilan carbone, pose de nombreux défis techniques pour l'implantation des cultures de printemps (lit de semences, fertilité, réchauffement, humidité et gestion des adventices).
Pour Benoît Chorro, la technique du strip-till est la plus adaptée à ce type de culture, même s'il précise que la réduction du travail du sol est avant tout une question d'état du sol, plutôt qu'une question technique, et ne peut donc être envisagée qu'après un diagnostic précis de la structure du sol.
Benoit Chorro insiste sur le fait que si elle est mise en œuvre dans des conditions inadaptées, "la simplification du travail du sol comporte une série de risques, dont le salissement des parcelles et l'échec de l'implantation des cultures, qu'il ne faut pas sous-estimer". La première étape consiste donc à réaliser un diagnostic structurel à l'aide d'un test à la bêche, d'un profil 3D ou d'une fosse pédologique. Les deux conditions à remplir sont les suivantes :
Si ces deux conditions ne sont pas réunies, la culture mécanique peut contribuer à rétablir un environnement plus favorable à la germination et au développement des cultures.
Lorsque le sol est bien structuré, un travail du sol simplifié peut être envisagé. Si le semis direct du maïs (semence ou grain) dans la couverture vive n'est pas encore une technique répandue, compte tenu des limites du matériel de semis direct dans ces conditions (présence de débris, etc.), le strip-tilling, qui consiste à préparer la ligne de semis tout en laissant l'inter-rang intact, donne de très bons résultats dans la couverture vive.
Le couvert de fèves est généralement privilégié, car cette espèce est sensible au gel et ses résidus noirâtres contribuent à réchauffer le sol et à fixer l'azote de l'air. Ce couvert de légumineuses permet également un meilleur contrôle des mauvaises herbes grâce à la formation d'un mulch et peut fournir entre trente et quarante unités d'azote à la culture suivante lors de sa décomposition. Le strip-till crée des conditions hyper-favorables à la croissance du maïs (structure, décollement et réchauffement), mais il ne faut pas négliger l'intérêt d'une fertilisation localisée au semis pour compenser la moindre minéralisation en cas de travail du sol ultra-simplifié.
Enfin, Benoit Chorro donne l'exemple d'un semis de maïs en strip-till dans un couvert de féverole, dans le sud-ouest de la France :
Les fèves sont généralement détruites après le semis du maïs, soit chimiquement, soit par roulage. Il convient également de noter que plusieurs types de préparation des bandes sont possibles, en fonction notamment du type de sol. Dans les sols limoneux, une dent peut être utilisée à une profondeur d'environ quinze à vingt centimètres, mais dans les sols argileux, seuls des éléments de travail du sol peu profonds peuvent être utilisés au printemps.
*Technologie de positionnement par satellite
Si le sol est bien structuré, le strip-tilling est le moyen le plus efficace de planter du maïs avec un minimum de travail du sol, parce qu'il combine la couverture végétale avec une faible perturbation du sol, tout en garantissant que le maïs émerge et se développe correctement.
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